Hyundai Veloster, seul vous saurez ce que c’est !
Très rare et arborant un look décalé allié à un concept étrange (deux portes d’un côté, une seule de l’autre), ce drôle de coupé coréen permet de rouler exclusif mais à un prix décent : dès 5 500 €.

Nul besoin de dépenser des fortunes pour s’offrir une voiture unique en son genre. Une sorte de coupé original, regorgeant de détails intéressants, comme une lunette arrière en deux parties et des ouvrants asymétriques. Cette licorne, c’est la Hyundai Veloster. Annoncée par un concept en 2007, le HND-3 Veloster, elle symbolise l’envie de son constructeur de rajeunir son image. Seulement, sa cible prioritaire n’est pas l’Europe mais bien la jeunesse nord-américaine, friande d’autos au look décalé, et elle est lancée en janvier 2011 au salon de Detroit.

Bien accueillie, elle repose sur la plateforme PB du groupe Kia-Hyundai, dédiée à ses modèles du segment B, comme la Rio ou l’I20. Une base simple donc : traction à moteur transversal et essieu arrière de torsion. Sous le capot, c’est d’abord un 1,6 l atmo à injection directe délivrant 140 ch qui est proposé, un bloc suffisamment puissant pour permettre à la Veloster de passer les 200 km/h. Aux USA, la coréenne est vendue à moins de 20 000 $, mais quid de la France ?

Elle y est commercialisée la même année, à un tarif un peu plus élevé : 22 930 € (28 500 € actuels selon l’Insee) en finition Inventive. Cela reste intéressant, d’autant que cela inclut l’ESP, la clim, le régulateur de vitesse, les jantes en alliage de 17, le radar de recul, les vitres et rétros électriques… A 23 990 € supplémentaires, la Sensation ajoute notamment la caméra de recul, les jantes de 18, la sellerie mixte cuir-tissu, le Bluetooh. Enfin, la Premium a droit en sus au cuir et au GPS notamment, pour 27 490 €. Le tout se complète de la garantie 5 ans propre à la marque.

Courant 2012, la Hyundai s’équipe d’une boîte à double embrayage DCT-6, et se décline en Turbo. Suralimenté, le 1,6 l grimpe à 186 ch (pour 265 Nm de couple disponibles dès 1 500 tr/min), ce qui démultiplie les performances. Ainsi, la vitesse maxi s’envole à 214 km/h, le 0 à 100 km/h s’effectuant désormais en 8,1 s. Les trains roulants s’affermissent, la direction bénéficie d’un nouveau paramétrage, les freins grandissent (disques imposants de 300 mm à l’avant) et un kit carrosserie spécifique s’installe.

Mais le prix reste raisonnable, à 27 500 €, sachant que l’équipement est celui de la version Premium. Par ailleurs, les autres variantes ont baissé leurs prétentions tarifaires, le seuil s’établissant désormais à 20 990 €. Pourquoi ? Parce que trop décalée pour le public français, la Veloster ne se vend pas bien du tout. Et la Turbo, jugée pas assez méchante face à une concurrence plus affûtée (VW Scirocco 2.0 TSI en tête, sans oublier la Renault Mégane Coupé GT), ne change rien à l’affaire.

En 2015, la Veloster se voit légèrement restylée, après avoir perdu ses variantes atmosphériques en 2013. La Turbo demeure à 186 ch, mais adopte la boîte à double embrayage (dotée d’un 7e rapport), en supplément toutefois. Les ventes stagnant (6 exemplaires écoulés lors du premier semestre 2016…), la Veloster disparaît du programme d’importation à la rentrée 2016, alors qu'elle poursuivra sa carrière jusqu'en 2018 sur d'autres marchés.

Combien ça coûte ?
Peu prisée neuve, la Veloster est rare mais conserve ses amateurs. De sorte que sa cote n’est pas si basse que ça. En effet, il faut compter 5 500 € pour un bel exemplaire atmo qui totalise 180 000 km environ. A 6 500 €, le kilométrage passe sous les 150 000 km, et à 7 500 €, on accède à des autos de 100 000 km environ, voire un peu moins. Les Turbo coûtent environ 2 000 € supplémentaires.

Quelle version choisir ?
La Turbo est nettement plus intéressante, si on en a les moyens. En 1.6 atmo, les propriétaires plébiscitent la boîte à double embrayage.

Les versions collector
Là encore, ce sera d’abord la Turbo, a fortiori si elle dispose de la rare peinture mate optionnelle.

Que surveiller ?
Le gros avantage de la Veloster, du moins en France, était sa garantie 5 ans, kilométrage illimité. Elle a permis d’éliminer tous les éventuels ennuis, de sorte que les exemplaires actuellement en circulation semblent fiables. La présence d’une chaîne de distribution simplifie la maintenance, même si on vérifiera qu’elle n’émet pas de bruit suspect passé 100 000 km.
Des ennuis mineurs se manifestent sur un certain nombre d’exemplaires, comme le bouton d’ouverture du coffre devenant inopérant, des dysfonctionnements du système multimédia (reprogrammation nécessaire), des boutons de clim défectueux, des avaries de toit ouvrant voire des vis de cardan défectueuses. Par ailleurs, un rappel a eu lieu pour les étriers de frein arrière. Vers 100 000 km, il faut souvent changer les bobines.
Sur les forums US, on voit quelques cas de casse moteur sur les versions Turbo, mais les conditions d’utilisation sont très différentes là-bas (climat bien plus difficile, essence de moins bonne qualité). Privilégiez les exemplaires dûment suivis, d’autant que les pièces détachées spécifiques ne sont pas bon marché.

Sur la route
De par ses proportions, la Hyundai Veloster attise la curiosité des passants. On les comprend, car la ligne, basse, large et particulière semble très réussie. L’intérieur est plus standard (y compris par ses matériaux) mais on y est bien installé. Evidemment, à l’arrière, on manque de garde au toit, mais l’espace aux jambes n’est pas ridicule. A l’avant, on jouit d’une position de conduite irréprochable, le siège assurant un confort très correct.

Le moteur sonne de façon sympa, mais sous 4 000 tr/min, il reste atone, de sorte que les reprises sont molles. Heureusement, la commande de boîte est très agréable, donc on n’hésite pas à s’en servir, ce qui permet d’aller chercher les 140 ch là où ils sont : à haut régime. Ça braille, mais ça prend près de 7 000 tr/min, et on avance. Pas trop mal, la voiture accrochant 202 km/h GPS (sur autoroute allemande, cela va de soi). Dynamiquement, on est impressionné par la capacité de la direction à ne renvoyer aucune information.

Dommage, car le châssis se révélant bien équilibré et sûr, on aurait pu un peu s’amuser. Pour sa part, la suspension se révèle plutôt bien amortie, préservant un confort tout à fait décent, alors qu’en usage normal, la Veloster avale moins de 7 l/100 km. En somme, un coupé logeable et raisonnable, certes plus intéressant à regarder qu’à conduire, mais, à l’heure actuelle, c’est moins que jamais un défaut…
L’alternative youngtimer
Hyundai Coupé FX 2.0 (1996 – 2002)

Mine de rien, cela fait plus de trente ans que Hyundai est présent sur le marché français. Il y propose depuis le début des coupés, le FX étant le 2e. Celui-ci ne manque pas d’attrait, par sa ligne très bio-design et clivante, ainsi que son châssis, mis au point avec Porsche. Sous le capot se trouve un 2,0 l 16 soupapes développant 139 ch, qui l’emmène à 203 km/h.
Intéressant, surtout que le comportement routier est largement à la hauteur. Plusieurs variantes sont proposées, dont la Luxe dotée du cuir, de la clim et de l’ABS. Malgré tout, le coupé FX se vendra peu en France, où son blason n’a pas d’image. Le restylage malheureux de 1999 ne changera bien sûr pas la donne, et la Hyundai disparaîtra en 2002. A partir de 4 000 € en très bon état.
Hyundai Veloster 1.6 GDI (2011), la fiche technique
- Moteur : 4 cylindres en ligne, 1 591 cm3
- Alimentation : injection directe
- Suspension : jambes McPherson, ressorts hélicoïdaux, barre antiroulis (AV) ; essieu de torsion, ressorts hélicoïdaux, barre antiroulis (AR)
- Transmission : boîte 6 manuelle ou double embrayage, traction
- Puissance : 140 ch à 6 300 tr/min
- Couple : 167 Nm à 4 850 tr/min
- Poids : 1 286 kg
- Vitesse maxi : 201 km/h (donnée constructeur)
- 0 à 100 km/h : 9,7 secondes (donnée constructeur)
> Pour trouver une Hyundai Veloster, rendez-vous sur le site de La Centrale.
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